MON CORPS BANTOU

Publié le par Matombi Productions


Manifestation culturelle sur deux jours à la Friche La Belle-de-Mai
30 juin et 1er juillet 2006


L’événement « Mon Corps Bantou » est un point de rencontre entre les cultures comorienne et brésilienne, traditionnellement reliées par leurs origines bantoues.

Au cours des deux journées, des spectacles, des temps de débats, la participation active du public aux danses ou à la création d’une fresque permettront une réflexion sur l’identité et le corps en mouvement, et l’expression de ceux-ci.

Etre Comorien ou Brésilien n’est pas nécessaire pour apprécier ces journées. C’est de rencontre dont elles parlent. D’identités, aussi. De celles dont on nous affuble et de celles qu’on nous transmet, puis de celle que l’on se crée enfin. Marseille, ville cosmopolite, en connaît quelque chose de ces  « identiquettes »…

 « Marseille compterait entre 40 000 et 70 000 personnes d’origine comorienne (le chiffre est mal connu). Une partie de cette communauté vit derrière l’hôpital Nord, juste à côté de l’autoroute A55, à la sortie de Marseille.

Proposer un travail artistique autour de et avec des personnes issues de la communauté comorienne aujourd’hui, dans ma ville, c’est respecter sa présence et son évolution. C’est aussi marcher vers une rencontre culturelle, qui se veut démocratique et égalitaire. C’est permettre aux principaux acteurs qui font de Marseille une ville si cosmopolite (les enfants d’abord), de s’exprimer et d’exister dans un véritable espace / temps prévu à cet effet.

Il se trouve que la culture afro-brésilienne et comorienne ont des origines communes : bantoues. Une histoire, l’esclavagisme et la diaspora. Et la mémoire du corps… Et que cette histoire construit aussi celle de ma ville et donc de mes pas. Je voudrais essayer que des chemins dansés se croisent et que des passés communs se recroisent, le temps d’une avancée. »
                                                            
                  
                                                                                                        Valérie COSTA


 



Un rendez-vous pour se retrouver autour d'une culture commune celle de l'échange et du partage de coeur. 


PROGRAMME DES JOURNEES

Les objectifs opérationnels se déclinent autour du corps, premier indice perceptible de notre origine :
1- Le corps en représentation : musique, danse, art de rue…
2- Le corps en exposition : installation vidéo et sonore, exposition historique…
3- Le corps en bouche : mets fumants et traditions culinaires
4- Le corps en paroles : débats

VENDREDI 30 JUIN

10h-21h:  Installation « Portraits tirés »
10h-21h: Expositions autour de l’identité, du corps et du mouvement ; historique du projet
14h: Mise en scène de danses et musiques afro-brésiliennes et comoriennes par les enfants de l’école maternelle Kallisté
16h-18h: Fresque bantoue
18h: Temps de débat
20h: Repas Comores-Brésil
20h30: Spectacle Atelier 15 puis roda brésilienne à laquelle le public est convié
22h: Le Petit Bar, devant la salle, permettra de continuer les discussions sous les étoiles…

SAMEDI 1ER JUILLET

10h-21h: Installation « Portraits tirés »
10h-21h:  Exposition autour de l’identité, du corps et du mouvement ; historique du projet.
18h: Temps de débat
20h: Repas Comores-Brésil
20h30: Spectacle Atelier 15 puis roda brésilienne à laquelle le public est convié
22h: Le Petit Bar, devant la salle, permettra de continuer les discussions sous les étoiles…


 « Portraits tirés »
Lo Giner
Sept portraits filmés : la dépendance comme élément révélateur d’un pan de l’identité
L’installation, qui suivra le public au fil de la manifestation, comprend une vidéo diffusée sur des téléviseurs et une bande son de 7 morceaux audibles grâce à des lecteurs mp3.
La dépendance étant un élément fortement ancré dans la personnalité de quelqu’un, ce travail a conduit à étudier les habitudes autour de ce trait caractéristique de la personne et du lieu où il s’exprime.

Mise en scène de danses et musiques afro-brésiliennes et comoriennes par les enfants de l’école maternelle.
Cette rencontre est le fruit d’un travail de deux mois avec les enfants de l’école maternelle Kallisté. Lors de cette démonstration de danses afro-brésiliennes et comoriennes, les 60 enfants seront accompagnés de 40 danseurs et musiciens professionnels.

La thématique des deux régions se recoupe souvent : leur condition d’esclave, le travail harassant, la pêche, nourriture nécessaire à leur survie et les croyances. Cette célébration, favorisée par une association parentale de diffusion de culture comorienne, est une rencontre sans cadres, un travail sur le cercle, puisque les artistes se mêleront au public. Comme dans une cérémonie mandingue, invitant les « non-initiés » à voir, à partager ces racines historiques, ces émotions du monde visible et de celui de l’invisible. 


Fresque bantoue
Par Kamar
Point d’expression libre, cette fresque fera intervenir enfants, mamans et tout public, chacun mettant sa touche, sa pincée de couleur vive pour concocter une culture polychrome.

Le cuisinier en chef sera Kamar, membre fondateur de l’association Artriballes. Ce photographe, peintre et plasticien s’investit auprès des enfants de Noailles. Son intervention dans cette manifestation née dans le 15e arrondissement et diffusée à la Belle-de-Mai donner une dimension universelle à la problématique de ces journées qui ne touche pas que « certains » quartiers.

Temps de débat
Ce travail sur l’identité, qui plonge ses racines dans les origines bantoues pour sortir ici à Marseille, nourrie de toutes ces influences, Valérie Costa le veut un territoire de rencontres. Une interface entre les Comores, le Brésil et la France, entre passé, présent et devenir.

Qu’est-ce qui définit une identité ? Des codes sociaux ou vestimentaires, une lignée, des croyances, un territoire ? Les divers intervenants nous parleront de nourriture spirituelle et nourriture corporelle. Quoi, du visible ou de l’invisible nous nourrit le plus ? Quoi, du dicible ou de l’indicible nous structure le plus ?


Vendredi
Discussion autour du corps de l'enfant bantou dans la famille (sa place et ce qui le nourrit).
Invités: L'équipe de médiation ethno-clinique: Docteur Said Ibrahim, Docteur Uso, Docteur Ben Soussan, Louis Baroz (artiste), Aloua (maman comorienne), Juruna (professeur de capoeira, papa brésilien), José de Lima (cuisinier brésilien).


Samedi

Débat autour du corps bantou éclaté, histoire et conséquences de la traite négrière.
Invités : Sylvie Bayonne (réalisatrice), Dénétem Touam (sociologue),
Pr Louis Salamonles (sociologue, sous réserve),  Stefania Capone (anthropologue, directrice du centre d'études sur les religions et cultures afro-américaines, sous réserve), Nuno (éducateur spécialisé).

 
Repas Comores-Brésil

Préparé par les communautés brésilienne et comorienne.
La permanence d’une culture est le résultat d’une survie de sa lignée (nourriture terrestre) et de ses caractéristiques culturelles et individuelles (nourriture spirituelle). Ce sont les mères qui continuent de nourrir l’enfant, de transmettre les traditions, les gestes quotidiens ancestraux.

Parce qu’il procède de la survie, de la satisfaction d’un besoin élémentaire, le repas, même empreint de tous ces codes régionaux, est un moment de rencontre simple entre convives. Autour d’un verre ou de plats préparés par les communautés, nous souhaitons favoriser les échanges et les rencontres. Bref, l’intégration de nouveaux « ingrédients » dans la « sauce maison »…



Spectacle « ZEP 01396 »

Par l’Atelier 15

Ce spectacle chorégraphique de rue a été créé par un groupe de 10 adolescents des cités Kallisté, La Granière et la Solidarité, du 15e arrondissement de Marseille. Les tableaux dansés s’enchaînent pour révéler la perception qu’ont les jeunes de l’identité qui leur est prêtée. Cette danse, c’est l’expression d’identité en mouvement.
Mise en scène et scénographie de Valérie Costa et Laurence Giner.



CONTACT
Cie De Briques et de Broc
57, rue Gilibert - 13005 Marseille

Tél 04 88 86 81 27 - Valérie Costa 06 62 50 76 29
compagniedebriquesetdebroc@neuf.fr


À Méditer:
« Dieu, dit un mythe bantou, donna la danse aux hommes pour qu’ils communiquent d’abord entre eux, ensuite avec Lui-même. »




Artistiquement Vôtre- Axé

Sylvie BAYONNE

Publié dans Evénements

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